Nicolas Guilbert, 4ème dan Aïkitaï Jutsu, professeur et fondateur du Bushi Kaï Do

J’ai commencé mon expérience martiale à 6 ans en pratiquant le Karaté pendant une durée de 5 ans. Puis j’ai commencé l’Aïkido voilà 20 ans avec Guy Meunier, 2ème dan et Alexandre Alavoine, 2ème dan qui furent mes premiers professeurs à Presles, dans le Val d’Oise. J’ai travaillé avec eux durant 10 ans. Ils m’ont fait passer mes grades de la ceinture jaune à la ceinture noire 2ème dan. Pendant ces 10 années, j’ai pratiqué de nombreuses heures, 7heures par semaine, plus les stages de formation de 3 heures ce qui faisaient certaines semaines 10 heures d’Aïki. C’est au cours de ces années que j’ai rencontré mon frère d’armes Mickaël Charles. Nous avons progressé ensemble jusqu’à aujourd’hui où nous sommes tous les deux 4ème dan. Mickaël s’est installé aujourd’hui en Suisse où il a ouvert son club. L’Aïki est une expérience martiale mais aussi humaine. C’est au cours de ces années que j’ai rencontré mes plus proches amis (Mickaël, Marie-Thé, Pti Poussin, Bruno, Julie, Carla, Cécile et bien d’autres encore).

 

J’ai secondé mon senseï pendant 9 ans au cours enfants puis au cours adultes et c’est ainsi qu’il m’a laissé ce club pour se concentrer sur son club de Sainte- Geneviève dans l’Oise. J’ai continué ma progression en allant dans différents clubs tel un ronin. J’ai ainsi pu bénéficier de l’enseignement de senseï Max Banctel, 6ème dan A.R.A., de senseï François Griffoin, 5ème dan A.R.A., de senseï Félix Lake, 5ème dan A.R.A., et senseï Michel Vanhomwegen, 7ème dan Murashige Ryu. C’est avec ce dernier que je me suis ouvert au kokkyu.  Après deux ans de travail avec senseï Félix, au sein du club de Fresnoy-en-Thelle, il a décidé de me le laisser pour pouvoir retourner l’esprit libre sur son île natale, Saint Martin, pour ouvrir un  nouveau club.

 

 

Je tiens à remercier du fond du cœur tous ceux qui m’ont permis cette évolution. À commencer par Guy Meunier et Alexandre Alavoine : ceux qui m’ont fait découvrir et aimer l’Aïkido. Puis senseï Jean-Pierre Lepierres, senseï Max Banctel, senseï François Griffoin, senseï Félix Lake, senseï Laurent Copillion, José et Jocelyn pour leur expérience d’expert martial. Et enfin Mickaël, Eric, Agnès, Marie-Thé, Carole, Cynthia pour leur dévotion et leur résistance à mes techniques parfois un peu trop appuyées. Merci à eux !

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Jean-Pierre Le Pierres, 7ème dan A.R.A., fondateur de l'Aïkitaï Jutsu

Jean-Pierre LE PIERRES est né le 28 mars 1949 à Paris, 54 ans de pratique (2016), 7ème Dan A.R.A.

Il débute la pratique de l’Aïkido en 1962, à l’âge de 13 ans,  sous la direction de Jean DELFORGE et  suit l’enseignement de plusieurs autres maîtres ; Mutsuharu NAKAZONO, Nobuyoshi TAMURA, Masamichi NORO, Kazuo CHIBA, André NOCQUET et Minoru KANETSUKA.

De 1962 à 1966, il pratique avec Maître Jean DELFORGE à Ermont (Val d’Oise), Club d’abord licencié à la FNJT (Fédération Nationale de Judo Traditionnel, qui deviendra la FFJDA) puis à la FFAK (Fédération Française d’Aïkido et de Kobudo).

C’est en 1972 qu’il obtient son 1er Dan.

C’est en 1976 qu’il passe avec succès son 2ème Dan FFAB, décerné par Maître TAMURA.

En 1980, il rejoint Maître André NOCQUET (élève de Maître Tadashi ABE), 8ème Dan et fondateur du GAAN (Groupe Aïkido André NOCQUET), une organisation officielle, intégrée à la FFAB, mais disposant d’une autonomie Technique.

Cette année-là, JP LE PIERRES obtient le 3ème Dan et est nommé DTF (Délégué Technique Fédéral).

En 1986, il passe son 4ème Dan, et devient Responsable Technique National (RTN) du groupe GAAN de la FFAB.

En 1987, il passe son 5ème Dan et est également nommé Responsable du Collège Technique (RTN/DTF) du groupe GAAN de la FFAB.

Cette même année, deux évènements : la création de l’EFA (Ecole Française d’Aïkido) fédération créée  conjointement avec Christian BOUCHE PILLON et leurs nominations au 6ème Dan EFA.

Mais des mésententes continuelles s’immiscent au sein l’EFA, tout autant fédérales, humaines que techniques…

Inévitablement, ce sera soucieux de promouvoir cet Aïkido, rigoureux, martial et efficace, tel que le pratiquait Maître Tadashi ABE, enseigné dans le respect de la vérité et de la réalité (attaques et techniques non simulées), qu’il créé en 1995, la fédération, A.R.A (Aikido Ryu Abe), pour laquelle la quasi-totalité des clubs de l’E.F.A le suivront.

Cette école, contrairement aux autres budo, n’enseigne pas les aspects spirituels de l'Aïkido. Elle se situe dans le bujutsu (littéralement « techniques de combat » ou « techniques guerrières »).

En 1996, assisté du Collège Technique, Jean-Pierre LE PIERRES, 7ème Dan, Président et Expert Fédéral de l’A.R.A, transmet cet Aïkido au sein des Clubs affiliés à l’A.R.A.

En 2008, suite à des querelles stériles entre fédérations d’Aïkido, sur le monopole du nom (Aïkido), l’A.R.A garde son sigle mais change de dénomination. Elle devient Aïkitaï Jutsu Ryu Abe, fédération d’Aïkitaï Jutsu.

Jean-Pierre Le Pierres s'est éteint le 26 juillet 2016 à l'âge de 67 ans. Ses élèves continuent à transmettre son art au travers de différentes fédérations.

 

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Tadashi Abe, pionnier de l'Aïkido en France

Tadashi Abe est né en 1926. Sa famille était proche de la Cour Impériale et son père qui possédait des mines en Corée, réservait une partie de ses richesses à l'aikikai.

 

 

Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut kamikaze dans la marine japonaise et dut son salut à la fin de la guerre.

 

Il débuta l'Aïkido en 1942 et devint Uchi deshi.

 

 

Invité en Europe pour enseigner le Judo, Maître Mochizuki s'embarque pour la France où il dirige des stages de Judo et exécute différentes démonstrations pour promouvoir l'Aïkido. En 1952, il est expulsé de France pour avoir tenu des propos antinucléaires. De retour au Japon, il demande à Maître Ueshiba d'envoyer un nouveau disciple. 

 

 

C'est Tadashi Abe qu'O Sensei choisit pour accomplir cette mission. Il sera nommé 6e dan et envoyé en Europe avec pour mission de continuer le travail d'implantation de l'aïkido commencé un an plus tôt par Minoru Mochizuki. 

 

Tadashi, alors âgé de 28 ans, ne parle pas un mot de Français. Il enseigne dans les dojos de Judo déjà implantés à cette époque. 

 

Le Maître Mikinosuke Kawaishi lui conseille de procéder comme il l'a fait pour le Judo à son arrivée, c'est à dire de codifier les mouvements sous forme de séries pour adapter l’apprentissage de l'Aïkido à l’esprit occidental.

 

De 1953 à 1961, Tadashi suit méthodiquement ce conseil. Son Aïkido est très axé sur la défense.

 

Tadashi avait pour particularité physique, de ne plus avoir de phalanges à cause de ses frappes répétées au makiwara, souvenirs de ses débuts à Osaka en 1942, une époque où le Japon fabriquait des guerriers.

 

En 1960, après huit ans de travail et considérant sa mission accomplie, Tadashi Abe retourna au Japon.

 

Cependant, déçu par l’évolution de l'Aïkido, il refusa son grade de 7e dan et décida de se séparer de l’aikikai.

 

Tadashi Abe est mort le 23 novembre 1984.

 

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Morihei Ueshiba, fondateur de l'Aïkido

 

Morihei Ueshiba naît le 14 décembre 1883 à Tanabe. 

 

A vingt ans, il se rend à Tokyo et passe ses soirées à étudier les anciennes techniques de Ju Jitsu, en particulier celle de l'Ecole Kito, sous la direction du Maître Tozawa.

Parallélement, il pratique le Ken-Jutsu (sabre) dans un dojo de Shinkage Ryu (Ecole Shunkage). 

 

En 1903, Maître Ueshiba s'engage dans l'armée. Très vite, il devint le premier en tous genres d’exercices et plus particulièrement en Juken Jutsu (combat à la baïonnette).

 

En février 1915, il rencontre le grand Maître de l'Ecole Daito : Sokaku Takeda. Ce dernier décida de lui enseigner les techniques secrètes de Daitoryu. Dès son retour, le Maître Ueshiba ouvre un dojo, et invite le Maître Takeda.

 

En novembre 1919, il rencontre le grand Maître mystique doué de rares pouvoirs spirituels : Wanisaburo Deguchi. C'est une rencontre capitale car à ce moment, l'énergie spirituelle du Maitre Ueshiba est fragile. Après la mort de son père, Maître Ueshiba part du Japon le 13 février 1924 avec d'autres disciples sous la direction de Wanisaburo Deguchi, pour bâtir en Mongolie un Royaume de la Paix. Leur tentative échouera.

 

De retour au Japon, Maître UESHIBA reprit avec encore plus d'intensité qu'auparavant ses recherches sur le Budo et sa vie d'ascétisme. C'est à cette époque qu'il comprit que le vrai Budo n'est pas de vaincre un adversaire par la force mais de garder la paix en ce monde, d'accepter et de favoriser l'épanouissement de tous les êtres.

 

En 1931, Me UESHIBA reçu le Menkyo kaiden d'Aikijujutsu du Daito Ryu, des mains de Me Takeda, celui-ci le reconnaissant comme un Maître digne de retransmettre l'art qui lui a été enseigné dans toute son intégralité.

 

En 1942, au début de la guerre, Maître UESHIBA se retira à Iwama, à 120 kilomètres de Tokyo, où se trouve actuellement le sanctuaire de l'Aïkido (Aïki Jinja). Il y restera 25 ans. C'est cette année-là que Me UESHIBA décida de nommer son art "AIKIDO".

 

En 1946, les Américains ayant interdit la pratique des arts martiaux, le dojo de Tokyo ferme jusqu'en 1948, date à laquelle il prit le nom d'AIKIKAI. L'Aïkido fut le premier art martial qui reçut l'autorisation de reprendre la pratique en raison de sa tendance pacifiste.

 

Le fils de Me UESHIBA, Kisshomaru a été nommé en 1967, Directeur Général de l’AIKIKAI.

 

 

Lorsque le vénérable Maître s'éteignit, le 26 avril 1969, l'Aïkido s'était répandu à travers le monde et était pratiqué par des centaines de milliers de personnes sur les cinq continents.